jeudi, 10 novembre 2022
FRANQUIN : PAN DANS LA GUEULE !!!
Voici comment un individu peut se débarrasser de ses pulsions violentes sans enfreindre la loi (et en faisant rire !). Et tout son petit monde en prend plein la figure.
Ci-dessous, un petit choix parmi les plus beaux pains cuits au feu d'on ne sait quelle revanche de l'artiste sur la réalité réelle.
1 - Fantasio.
2 - Gaston lui-même (mais c'est lui qui a commencé).
3 - Le fade et anodin M. Boulier, qui n'a pas mérité pareille avanie.
4 - Prunelle (trop souvent inconscient des risques qu'il prend).
5 - M. Demesmaeker, bouc émissaire en chef.
6 - Encore Prunelle, encore une fois victime de l'inventivité de Gaston, soucieux d'apporter sans cesse des améliorations de sa façon au monde réel (ici, le téléphone).
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mercredi, 09 novembre 2022
FRANQUIN TERRORISTE ?
Oui, je sais, André Franquin, l'immortel dessinateur virtuose des aventures de Spirou et Fantasio, l'immarcescible inventeur du seul et unique garçon de bureau officiellement payé à ne rien foutre, passe pour un pacifiste déterminé, amoureux et défenseur des baleines, publiciste pour Greenpeace et accessoirement antimilitariste. Il consacre beaucoup de planches à ridiculiser les militaires des trois armes (Terre, Air, Mer). Et la police, en la personne de l'agent Longtarin, est l'objet de quotidiens quolibets offensants à longueur de pages, au point que le dessinateur pourrait à bon droit être considéré comme un délinquant.
D'ailleurs, regardez ci-dessous : c'est ça, un antimilitariste amoureux de la paix ? Mon œil ! Dans les aventures mettant en scène le doux, l'inoffensif Gaston Lagaffe, ça n'arrête pas de péter, de sauter, d'éclater, d'exploser, de déflagrer, de détoner. Il y a de quoi se demander si Gaston n'est pas le personnage-écran, le porte-voix de son créateur, chargé de régler on ne sait quels litiges que celui-ci entretient avec l'ordre établi.
Et il n'y a pas tout, sur ce montage patiemment élaboré ... Bon, ce sont des explosions de papier, nous sommes d'accord. Allons, peut-être pas terroriste, mais Franquin fouteur de merde, ça ne fait guère de doute.
*
Quelques belles explosions à regarder de plus près.
Pour un peu, je comparerais la vignette ci-dessus à certains dessins de Jacques Tardi dans ses ouvrages sur la guerre de 1914-1918 et les tranchées.
L'effet de tous les produits de Gaston, après avoir été mélangés avec les substances apportées par les deux ouvriers chargés de poser la nouvelle moquette dans le bureau : « 'Binça ! C'est ma plus formidable expérience de chimie ! ».
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dimanche, 06 novembre 2022
UNE FACÉTIE DE FRANQUIN
Quand on découvre ce dessin tiré de la planche n°825 des aventures inépuisables de Gaston Lagaffe, l'espièglerie qu'y a glissée André Franquin ne saute pas aux yeux. Il faut regarder de près la marque de la moto que chevauche notre anti-héros définitif pour se rendre compte que l'artiste a beau publier dans une « Revue-Pour-La-Jeunesse », il ne se gêne pas pour faire un joli petit pied de nez de sale gosse à la censure. Je ne suis pas sûr que la marque de la moto fasse bien japonais, mais bon, il n'y a pas que des motos japonaises dans la vie.
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vendredi, 04 novembre 2022
GASTON ACCOUCHE
Toute une époque : diverses marques de biscuits ou de lessives attirent le client en fourrant des gadgets dans leurs boîtes. Ici, ce n'est pas un cadeau Bonux, mais c'est tout comme.
Les médecins sont de grands enfants, la gaminerie n'est jamais bien loin, c'est bien connu. Regardez sautiller le chirurgien ! Et le geste et les mots de son collègue ! Tout ça pendant que Fantasio attend dans le couloir en fumant cigarette sur cigarette. Jusqu'au moment où l'infirmière ouvre la porte du bloc ...
Une parodie impeccable et délicieuse.
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mardi, 18 octobre 2022
D'AUTRES MACHINES SUBLIMES ...
... GERMÉES DANS LE CERVEAU GÉNÉREUX, FLAMBOYANT ET PARFOIS EXPLOSIF DE GASTON LAGAFFE, ET LEURS EFFETS PLUTÔT IMPRÉVISIBLES SUR LEURS UTILISATEURS.
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Dans la série des machines à usage (a priori) "altruiste".
1 - Le siège éjectable pour voiture de sport (concept audacieux en soi).
Quand on parle de contrats, c'est que De Mesmaeker n'est pas loin.
2 - La machine à cirer les chaussures (et pas que les chaussures).
3 - La machine à nouer les cravates.
4 - La machine à lacer les chaussures (la même que la précédente, programmée autrement).
5 - Le fauteuil relax à boutons de réglage.
"Ingéniosité bizarre" : on ne saurait trouver plus juste expression.
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samedi, 15 octobre 2022
QUELQUES BELLES MACHINES ...
... SORTIES DE L'ESPRIT FERTILE DE GASTON LAGAFFE.
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LE MARTEAU ÉLECTRIQUE.
Mais pour l'utiliser, il faut commencer par planter deux clous.
LA MACHINE A TIMBRER LE COURRIER.
Hélas, c'est au détriment des crânes à l'étage en dessous, à cause du contrepoids.
LE MOTEUR ÉLECTRIQUE.
LE RADIO-RÉVEIL.
Alias "Alarm-clock-radio".
LA MACHINE A CAFÉ.
LA MACHINE A FAIRE DES RONDS DE FUMÉE.
Le chef d'œuvre.
Indéniablement la plus admirable, parce qu'elle est contagieuse : même le sévère et sourcilleux comptable M. Boulier se fait prendre la main dans le sac par le grand patron.
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mardi, 11 octobre 2022
HERGÉ FACÉTIEUX
Une vignette (en fait il y en a deux qui se suivent), deux vacheries. Cela se passe sur une colonne Morris. On peut se reporter au billet "Une facétie de Gotlib" du 11 juin 2022, où c'est encore une colonne Morris qui tient le rôle de figurant protagoniste (si l'on peut parler ainsi).
Le Trésor de Rackham Le Rouge (1945), p.2, vignette 6.
Là, c'est franchement comique : vous le voyez, le Tino Rossi, voix de ténorino sucré voué aux veillées des chaumières et aux "petit papa Noël" mielleux, dans le costume et le rôle d'une grande basse profonde russe, façon Chaliapine, qui meurt en scène de façon intense et spectaculaire : vous savez : « Tant que je respire, je suis encore le tsar » ?
Apparemment, Hergé avait aussi une dent contre Sacha Guitry (titre de la pièce et trois principaux rôles). Hergé n'a pas complètement tort.
***
Bon, je sais bien que Tino Rossi et Sacha Guitry, ça ne dit plus rien à des cohortes de plus en plus serrées de Français, que tout ça ne nous rajeunit pas, que les éditions Casterman devraient veiller à réactualiser les références. Tiens, ça pourrait même être un jeu : qui mettriez-vous à la place de Tino Rossi ? Quelle œuvre à la place de Boris Godounov ? Quelle tête de Turc à la place de Sacha Guitry ? J'ai bien quelques idées, mais je m'en voudrais de passer pour un "influenceur" (un métier nouveau et très à la mode des "réseaux sociaux"), fût-ce potentiel.
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jeudi, 29 septembre 2022
PRÉFÉRENCES
Comme a dit quelqu'un de célèbre : « Longtemps je me suis couché de bonne heure ». J'espère que ce n'est une devinette pour personne. J'ajoute, pour mon compte : et de bonheur. Car quand j'étais petit, je n'étais pas grand (j'entends un facétieux chantonner : "je montrais mon QRCode à tous les passants"), et je n'étais jamais seul, avec mes bandes dessinées. Des grands classiques, évidemment.
Parmi les quelques héros dont je suivais les aventures, il y avait un certain nombre de figures qui peuplaient les "revues pour la jeunesse" (Tintin, puis Spirou et, plus tard, Pilote) : Clifton, Monsieur Tric, Prudence Petitpas, le Chevalier Blanc, Marc Dacier, Jean Valhardi, Tif et Tondu, Timour, Vieux Nick, Tanguy et Laverdure, Bob et Bobette, Barelli, Pom et Teddy, Chick Bill, Michel Vaillant et toutes sortes de cousins plus ou moins éloignés, plus ou moins oubliés aujourd'hui, que j'arrête d'énumérer ici, on n'en finirait pas.
Le prince de ces Héros est évidemment un fameux Reporter-à-la-houppe aujourd'hui célèbre dans le monde entier, un voyageur fictif qui appartient corps et âme à tout le monde, mais dont les albums et produits dérivés des aventures continuent, contre vents et marées, à enrichir les ayants-droits de l'auteur (sa veuve, les éditions Moulinsart et Casterman, ...). J'ai nommé Tintin.
Je ne me risquerai pas à expliquer pourquoi ce personnage est devenu l'espèce insurpassable des modèles de héros de bande dessinée : d'autres s'en sont abondamment chargés bien avant moi et infiniment mieux que je ne saurais le faire. Je me contenterai de dire qu'Hergé à réussi à fabriquer, de son vivant, un CLASSIQUE, ce qui est le rêve de tout auteur un peu ambitieux au début de sa carrière.
Et je me contenterai de m'attarder sur un point de détail qui caractérise le dessin d'Hergé : ce que j'ai appelé il y a quelques jours des "scories et artifices graphiques" (voir ici même "Tintin et les big five", 20 septembre 2022). Je me suis demandé dernièrement ce qui resterait du dessin si l'on en ôtait tous les petits graphismes censés illustrer un choc, une action, un mouvement, une humeur, une vitesse, parfois même une ivresse, et autres circonstances dont il s'agit de rendre la "dynamique".
On trouve des traits, des vaguelettes, des gouttelettes, des tourbillons, des étoiles multicolores (en général à cinq branches), etc. Et j'ai fait le test avec une vignette de Tintin au Congo, que je trouve particulièrement abondante et chargée en matière d'artifices graphiques, et propice à satisfaire ma petite curiosité. On voit ci-dessous ce que donne l'expérience. La vignette se trouve à la page 15 de l'album.
D'abord l'originale.
Voici maintenant ce que ça donne, une fois la vignette "bidouillée", nettoyée, débarrassée en quelque sorte de tout ce qui n'est pas le sujet du dessin à proprement parler.
Sans commentaire. Chacun jugera. Selon ses habitudes, ses préférences, ses goûts, enfin tout ce qu'il sied aujourd'hui de promouvoir, voire de revendiquer : fallait-il cette débauche de moyens visuels pour soutenir l'intérêt de la chose ? A titre personnel, je dirai que sans leurs petits ornements graphiques, les noix de coco semblent sortir de nulle part.
Ci-dessous, deux autres exemples (p.18 et p.45) : qu'en dites-vous ?
Et même, si on veut aller au bout de l'idée.
Pour cette dernière vignette (Congo, p.45), la "garniture graphique" envahit tout pour exprimer la rage déployée par Milou pour empêcher le gangster d'attenter à la vie de son maître. La force expressive de cette ornementation est telle que son absence rendrait l'image à peu près inintelligible (et par trop statique).
Conclusion : les artifices utilisés par Hergé sont certes superflus, mais ils sont indispensables.
09:00 Publié dans BANDE DESSINEE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bande dessinée, hergé, les aventures de tintin, tintin au congo, éditions casterman, éditions moulinsart
lundi, 19 septembre 2022
LA REINE EST MORTE : VIVE LE ROI .............
............DU BRETZELBURG !!!!!!!!!!
Franquin et Greg, QRN sur Bretzelburg.
09:00 Publié dans BANDE DESSINEE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bande dessinée, humour, franquin, les aventures de spirou et fantasio, spirou, qrn sur bretzelburg, charles iii, empire britannique, uk, united kingdom, royaume uni
dimanche, 11 septembre 2022
REINE D'ANGLETERRE : AUTRES VISAGES
On les trouve dans "Qui est Renard bleu ?", un chouette épisode de la série Jérémiah, signée par le grand Hermann (Dupuis, 2002).
De belles gueules de brutes au front bas, précisément payées pour leur front bas (et leurs gros bras).
Une histoire juste un peu trop sordide qui se passe dans un monde juste un peu trop pourri, pour éviter de faire penser aux tribulations de la cour britannique. Heureusement, à la fin, à défaut des plus grands pourris qui ont su prudemment rester dans les coulisses — comme d'habitude —, le pourri ordinaire assis au premier plan ne l'emportera pas au paradis, grâce à Kurdy Malloy. Et visiblement, cette "reine d'Angleterre" n'en mène pas large.
09:00 Publié dans BANDE DESSINEE, DANS LES JOURNAUX | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bande dessinée, reine d'angleterre, élisabeth ii, hermann, jeremiah, kurdy malloy
mercredi, 07 septembre 2022
RÉSULTAT DES COURSES ?
Les jours passés, je me suis amusé — si l'on peut dire — à accrocher à mes cimaises virtuelles des titres de journaux (essentiellement Le Monde, parce que c'est celui-là que j'achète tous les jours, ou presque) parus pendant ces deux mois d'été. Il m'a semblé que, après l'aventure COVID, le climat avait cessé de nous envoyer des coups de semonce, mais s'était mis à nous balancer des obus de plus en plus gros, précis et serrés. La preuve, c'est que la surmortalité de la période se monte, paraît-il, à 11.000 personnes, selon l'I.N.E.D. (l'I.N.S.E.E. ?) Je me permets donc de revenir à une idée folle que j'ai formulée ici même voilà quelque temps déjà, en proposant à l'humanité (oui, c'est vrai, je vois un peu grand) de rédiger enfin une
DÉCLARATION UNIVERSELLE DES LIMITES HUMAINES.
Je sais, c'est pas gagné et c'est pas demain la veille. Aucun écho jusqu'à présent.
Le gars ci-dessous s'appelle Mordu. C'est le neveu de maître Mïlé, un brave homme impitoyable qui a appris à nager dans les eaux les plus sales qui puissent exister.
Dessins au trait violent tirés d'une saisissante B.D. très très noire : Europa, d'un nommé Tomas Lavric TBC, par ailleurs inconnu au bataillon (deux volumes, Glénat, 2003-2004). Je me suis permis d'ajouter quelques mots au texte original.
***
Alors à quand, la
DÉCLARATION
UNIVERSELLE
DES LIMITES
HUMAINES ?
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Tout le monde sait.
Beaucoup ont compris.
Combien veulent ?
S'il vous plaît, ne répondez pas.
09:00 Publié dans L'ETAT DU MONDE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : déclaratino universelle des limites humaines, bande dessinée, tomas lavric tbc, éditions glénat, journal le monde, i.n.e.d., covid 19
lundi, 05 septembre 2022
OH LA BELLE SÉCHERESSE !!!
Hergé et Peyo sont d'accord.
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D'abord une grande découverte, et même, n'hésitons pas, une révélation : les plantes ont besoin d'eau pour exister, survivre et se développer (Le Monde 18 août 2022). Merci au journal "de référence" : du coup, le lecteur se sent moins bête.
Reconnaissons-le : il fallait que cela fût dit, n'est-ce pas ?
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On voyait ce paillasson garanti grand teint et très grande dimension le 10 août dernier à Rancourt dans la Somme (Le Monde 18 août 2022). Si j'étais un ruminant, pas sûr que j'aurais envie de brouter ce tapis-brosse (non, je n'ai pas dit "gazon maudit").
Le Monde 18 août 2022.
Le Monde 7-8 août 2022.
Le Monde 19 juillet 2022.
Le Monde 14-15-16 août 2022.
Le Monde 14-15-16 août 2022.
Le Monde 20 août 2022.
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Alors la présente sécheresse a-t-elle battu le précédent record, détenu jusqu'à maintenant par l'été 1976, comme le montre cette couverture de Charlie Hebdo parue le 8 juillet 1976 et dessinée par Reiser ?
L'été 2003, c'était seulement la canicule, vous savez, celle qui avait imperceptiblement abaissé la moyenne d'âge des Français en ôtant brutalement de la tranche supérieure (pour parler dans les termes autorisés des démographes de l'I.N.E.D.) 15.000 de nos concitoyens.
09:00 Publié dans ECOLOGIE, L'ETAT DU MONDE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : écologie, réchauffement climatique, bande dessinée, les aventures de tintin, capitaine haddock, le crabe aux pinces d'or, hergé, peyo, la guerre des sept fontaines, johan et pirlouit, sécheresse, journal le monde
dimanche, 04 septembre 2022
OH LES BELLES RIVIÈRES !!!
Vignettes piquées à la page 26 de En Remontant le Mississipi, texte et illustration de Morris.
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Journal Le Monde 14-15 juillet 2022.
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Journal Le Monde 2 août 2022.
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Journal Le Monde 10 août 2022.
A mon avis, l'argument purement technique de la "mauvaise gestion" a bon dos. Il s'agit plutôt d'une volonté d'accaparement des pays situés en amont (Turquie, Syrie). Même problème pour le Nil (Ethiopie, Soudan, Egypte) ou pour le Mékong (Laos, Thaïlande, Cambodge, Vietnam). Et ne parlons pas du Jourdain. La guerre de l'eau a déjà commencé, à coups de barrages. A la place de Jean-Michel Bezat, je n'aurais pas mis de point d'interrogation à ma chronique du 30 août 2022 dans Le Monde.
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Journal Le Monde 17 août 2022.
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Journal Le Monde 28-29 août 2022.
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Journal Le Monde 18 août 2022.
*
Journal Le Monde 18 août 2022.
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Mais certains cours d'eau ont l'esprit de contradiction (Le Monde 30 août 2022). Là, c'est l'Indus qui manifeste sa furie. Allez comprendre !
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Et quand il n'y aura plus ni de fleuves ni de rivières, il n'y aura plus de poissons d'eau douce, il n'y aura plus de pêcheurs de truites ou de brochets, il n'y aura plus de permis de pêche et plus de garde-pêche pour alpaguer les galapiats qui pêchent impunément à la main" (ceux que je connais le mieux), au nez et à la barbe de la loi. Pire : il n'y aura plus de Cérigoule (Sérigoule ?) ou de Ruisseau de Chaumargeais. Mais je garderai, dans le gras du bout de mes doigts, le souvenir du ventre soyeux des truites planquées sous les grosses pierres plates, que nous caressions avec infiniment de délicatesse avant de les saisir brutalement et de les jeter dans l'herbe. Bon, c'est vrai, elles ne faisaient pas toujours la maille. Mais il y a prescription, monsieur l'agent : fallait nous pincer avant.
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ET BONNE RENTRÉE, HEIN !!!
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mercredi, 31 août 2022
ON CONTINUE !!!
Morris et Goscinny, La Caravane, p. 19, à peine revue et corrigée.
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Ben oui, c'est sûr. Qu'on ne s'y trompe pas : en l'état actuel des choses, l'humanité persiste et signe. L'humanité refuse de changer quoi que ce soit à son mode de vie et à ses activités. Pardon : l'humanité veut bien faire des "petits gestes" (containers verre, poubelle papier-carton, etc.). Enfin, quand je dis "l'humanité" : la France et quelques-uns de ses égaux. Enfin, quand je dis "la France" : une partie d'une partie d'une partie : une fine élite. Vous voyez ce qui reste à faire pour que ces petits lanceurs d'alerte bien intentionnés se fassent entendre de "l'humanité". C'est pourquoi je me demande bien sur quelle planète le journal Le Monde est allé chercher l'idée de son grand titre de "une" dans son numéro daté 21-22 août dernier.
En fait, si. J'ai une petite idée. C'est parce que Le Monde a les jumelles braquées sur le tout petit cercle des gens qui sont aux manettes, et qui donnent l'impression, sous la houlette de monsieur Emmanuel Macron, d'avoir un tout petit peu pris conscience de l'urgence climatique. Je me demande même s'il n'a pas suffi que le président Macron fasse entrer dans son vocabulaire le mot "sobriété" pour que le "journal de référence" se mette à croire que Noël est arrivé. Le Monde fait ensuite confiance à la machine médiatique de propagande pour diffuser, répandre et "faire ruisseler" dans le gros de la masse de la population les slogans, les mots d'ordre, les consignes, tous éléments de base de la "prise de conscience" affichée par les gens au pouvoir et revendiquée par le journal. Avant l'annonce des restrictions qu'imposeront dans pas longtemps les prix de l'énergie. AGLAGLA !!!
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ET SURTOUT BONNE RENTRÉE, HEIN !!! ON CONTINUE !!! NE CHANGEONS RIEN !!! LA CARAVANE ARRIVERA EN CA ... LIFORNIE !!! MERCI LUCKY LUKE !!!
09:00 Publié dans ECOLOGIE, L'ETAT DU MONDE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humour, bande dessinée, écologie, réchauffement climatique, lucky luke, morris et goscinny la caravane, emmanuel macron
mercredi, 17 août 2022
PARLEZ-VOUS INDONÉSIEN ?
PARLEZ-VOUS INDONÉSIEN ?
Pas moi. Je suis donc obligé de m'en remettre, en cas de besoin, aux moyens offerts par les facilités techniques modernes. Mais cela pose question. En l'occurrence, quelle confiance faut-il accorder au système de traduction automatique de Google, si l'on essaie de comprendre quelques phrases qu'Hergé a placées, aux pages 15, 30 et 41, dans la bouche de "Sondonésiens" (Indonésiens des îles de la Sonde ?) dans le vingt-deuxième album des aventures de Tintin, Vol 714 pour Sidney ? Ci-dessous, une vignette de la page 15.
Bon courage à ceux qui voudraient voir le film en V.O. Pour les sous-titres, voici la traduction qu'en donne Google, selon l'ami Sylvain. Libre à chacun d'accorder la confiance qu'il veut à la machine de traduction de Google et de penser ce qu'il veut du résultat. Pour moi, c'est la cocasserie qui domine : Hergé était bien capable de telles facéties, accessibles aux seuls initiés.
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jeudi, 11 août 2022
VACANCE
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mercredi, 10 août 2022
VACANCE
07:13 Publié dans BANDE DESSINEE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bande dessinée, hergé, les aventures de tintin, tintin en amérique, humour
samedi, 16 juillet 2022
CABU : LA RAFLE DU VEL D'HIV
16 juillet 1942 - 16 juillet 2022
En 1967, Cabu a vingt-neuf ans. La revue Le nouveau Candide lui commande une série de dessins pour accompagner la publication de "bonnes feuilles" du livre-choc de Claude Lévy et Paul Tillard, La Grande rafle du Vel d'Hiv (Robert Laffont, 1967).
Cabu lit le livre. Cette lecture le bouleverse. Il en tire une quinzaine de dessins très forts, à commencer par l'autobus chargé du transport des personnes arrêtées.
Désolé, le format du dessin rend celui-ci difficile à caser en entier : on n'aperçoit plus qu'une partie d'un des deux miliciens surveillant les prisonniers. Ci-dessous, le même dessin tel que paru dans Le Progrès du 16 juillet 2022, d'après une photo de Véronique Cabut.
A l'occasion du quatre-vingtième anniversaire de la rafle, l'historien du régime de Vichy et de la Shoah Laurent Joly vient de publier les dessins de Cabu (augmentés d'un inédit), qu'il met en contexte et commente de façon claire et concise (Tallandier, juin 2022, avec le Mémorial de la Shoah).
Je ne veux pas redire (mal) ce que raconte et explique très bien Laurent Joly sur le statut des juifs sous le régime de Vichy, la collaboration active de celui-ci à la politique antisémite des nazis et la déportation de 12.884 juifs à partir de la grande rafle du 16 juillet 1942.
Une arrestation manquée : qu'est devenue cette famille en fuite ?
C'est d'avoir entendu Laurent Joly parler de son travail, de l'époque, de Cabu qui m'a fait acheter le livre où se trouvent les dessins de Cabu.
Pour moi, ces dessins, c'est Cabu avant Cabu. J'ignorais totalement ce travail de commande. J'imagine que le dessinateur n'en était pas à son coup d'essai : il faut bien vivre. Il dessine pour beaucoup de revues, parmi lesquelles, évidemment, Hara Kiri. Ici, ce n'est pas le grand méchant Cabu qu'il a pu être en compagnie de Cavanna, Choron et consort. La seule chose qui me chiffonne, dans la publication de Cabu-Laurent Joly, c'est celle-ci :
Cabu !!!! Une marque déposée !!!! Non, l'époque est trop cruelle avec le sens des choses, le sens de la vie. Certes, j'imagine les diverses contraintes juridiques qui pèsent sur les publications, sur les épaules des ayants-droits, etc. Mais Cabu, une marque déposée, ça non, vraiment, ça ne passe pas !
***
Note : La grande rafle du Vel d'Hiv, je ne veux pas réviser l'Histoire de France : c'est un crime, un point c'est tout. Un crime français ! Je ne reviens pas là-dessus. Je relèverai quand même que les Allemands, qui avaient réclamé 40.000 juifs à Pétain, René Bousquet et leurs affidés, en obtinrent finalement 13.000, ce qui est déjà énorme. Impossible d'avoir une vue d'ensemble sur les grains de sable qui ont fait obstacle.
Parmi ces grains de sable, je salue les membres des forces de l'ordre qui, chargés de la sale besogne, sont passés la veille du jour J au domicile de certaines personnes visées pour les inciter à partir. Qui, lorsque tel ou tel se défilait par l'issue de secours, ont ostensiblement tourné la tête de l'autre côté. Qui, sans empêcher la globalité du crime de se commettre, en ont en quelque sorte atténué l'énormité. Qui, sans prétendre au titre de "Héros", ont quelque droit, fût-il parcellaire, à celui de "Juste", fût-il anonyme.
Voilà ce que je dis, moi.
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mardi, 12 juillet 2022
FRANCE : L'ART DU CONSENSUS
ENCOURAGÉ DE LA VOIX ET DU GESTE PAR BRIGITTE MACRON EN PERSONNE, LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE EMMANUEL MACRON PART À LA RECHERCHE D'UN CONSENSUS POLITIQUE QUI PERMETTE DE GOUVERNER LA FRANCE AVEC LE SÉRIEUX ET LA GRAVITÉ REQUIS.
09:00 Publié dans BANDE DESSINEE, HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humour, bande dessinée, hergé, l'île noire, wronzoff, gorille ranko, président de la république, emmanuel macron, brigitte macron, les aventures de tintin
samedi, 09 juillet 2022
FRANCE : L'ART DU COMPROMIS EN POLITIQUE
MINISTRES DU GOUVERNEMENT D'ÉLISABETH BORNE CHERCHANT UN TERRAIN D'ENTENTE AVEC LES PARTIS D'OPPOSITION.
09:00 Publié dans BANDE DESSINEE, HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bande dessinée, humour, hergé, les aventures de tintin, l'île noire, politique, gouvernement, emmanuel macron, élisabeth borne
lundi, 04 juillet 2022
L'INTELLO ET LA B.D.
Belle couverture, massacrée par le hideux barbouillage d'un nommé Lewis Trondheim, auteur à la mode, paraît-il. Cela en dit long sur ce qu'est devenue la bande dessinée.
***
LISTE EXHAUSTIVE DES COLLABORATEURS
Thierry Groensteen, Jean-Charles Andrieu de Levis, Raphaël Baroni, Camille Baurin, Evariste Blanchet, Alain Boillat, Elsa Caboche, Sébastien Charbonnier, Gilles Ciment, Benoît Crucifix, Pierre-Laurent Daurès, Erwin Dejasse, Philippe Delisle, Isabelle Delorme, Julie Demange, Agnès Deyzieux, Jacques Dürrenmatt, Henri Garric, Laurent Gerbier, Xavier Guilbert, Manuel Hirtz, Anne-Hélène Hoog, Nicolas Idier, Jean-Paul Jennequin, Bernard Joubert, Guillaume Laborie, Marion Lejeune, Clément Lemoine, Fabrice Leroy, Sylvain Lesage, Samuel Lévêque, Pierre Lungheretti, Vincent Marie, Jean-Philippe Martin, Jean-Pierre Mercier, Anne Miller, Benoît Mitaine, Harry Morgan,, Philippe Morin, Frédéric Paques, François Poudevigne, Gwendal Rannou, Maël Rannou, Camille Roelens, Nicolas Rouvière, Johanna Schipper, Bounthavy Suvilay, Nicolas Tellop, Philippe Videlier, Luc Vigier, Pascal Vimenet. Ouf !
Voilà, je ne vous ai rien épargné, je pense n'avoir oublié personne. Qui cela peut-il intéresser, franchement ? Cinquante et un noms, sauf erreur. Cinquante et un lampistes (notez que je n'ai pas dit "lumières") qui ont quelque chose à voir avec l'Université, de près ou de loin et du bas au haut échelon, chacun étant doté d'un palmarès éditorial plus ou moins fourni. Attention les yeux, on est prié de saluer bien bas. Je relève, en piochant au hasard, un maître de conférence auteur d'une thèse sur Aragon ; une doctorante qui étudie la circulation transnationale de récits transmédiatiques [là, je pouffe !!!] ; un titulaire d'un master de stylistique appliquée à la bande dessinée ; un agrégé d'histoire et normalien ; un maître de conférence en littérature à l'université Grenoble-Alpes ; un bibliothécaire à la Ville de Paris ; un professeur associé à l'université de Lausanne ; un spécialiste de didactique de la philosophie ; un professeur à Sorbonne université ; un diplômé d'une grande école d'ingénieur ; un directeur d'un ancien ministre de la Culture et de la Communication ; un historien de l'art ; une doctorante en histoire culturelle ; une chercheuse associée au Centre d'histoire de Sciences Po ... Pitié, n'en jetez plus. Rien que du beau monde ! Un Temple du Savoir. Ma parole, ce "Bouquin" « est un temple, où de vivants piliers laissent parfois sortir de confuses paroles ». Je confirme l'oracle de Baudelaire : souvent confuses, les paroles, et plus souvent qu'à leur tour. Paroles d'intellos, j'espère qu'on a compris. De quoi vous dégoûter de la bande dessinée !
Il fut un temps où Le Lombard, Dargaud, Casterman, Dupuis et de très rares autres éditeurs se contentaient de publier chaque année cent cinquante albums de bande dessinée, des livres destinés à la jeunesse, et qui trouvaient place dans un recoin vaguement honteux des bibliothèques de famille, où Papa allait jeter un œil quand les enfants étaient couchés. Aujourd'hui, il pleut des auteurs aussi dru que grenouilles en plaies d'Egypte, les éditeurs pullulent, les librairies spécialisées prospèrent et les albums de B.D. prolifèrent plus vite que la vermine au rythme de cinq mille (5.000 !) par an.
Mais ce n'est pas pour autant que le prix de chaque album s'est effondré, au contraire : le plus grand soin est apporté à l'impression, le coût de fabrication s'en est ressenti. Sans parler des TT (tirages de tête, mais souvent à plus de 1.000 exemplaires !). Résultat : plus de Jerry Spring aux couleurs bavouillantes, plus de Gil Jourdan sur papier hygiénique, plus de Marc Dacier aux pages qui volent à la première lecture. Mais en contrepartie, plus question de se procurer toute la production.
Plus de cinq mille B.D. dans une seule année, quand même, et sans parler de la qualité des scénarios et des dessins, il ne faut pas s'étonner si la plupart des auteurs n'arrivent pas à vivre de leur "art" et en sont réduits à toucher le R.S.A. ou à occuper des petits jobs un peu rémunérateurs : trop de marchandises sur un marché saturé, ça fait forcément baisser la valeur symbolique. La demande n'a pas suivi la croissance exponentielle de l'offre. Pour faire un peu mon cuistre, je dirai qu'en un demi-siècle, on est passé d'un marché très nettement oligopole à un marché outrageusement oligopsone. Et je ne compte pas ici les importations de quelques espèces invasives que sont les super-héros Marvel ou les mangas japonais (pardon pour le pléonasme !), dont les blockbusters trônent en tête de gondole. Il ne reste à la piétaille et aux troupiers ordinaires de la B.D. que les miettes d'un festin plantureux.
Aujourd'hui, donc, la Bande Dessinée s'est hissée au rang de genre presque noble. Comme le dit Nicolas Rouvière dans son article "Enseignement (1)" : « ... l'hostilité farouche a cédé la place à une intégration résignée, puis la récupération intéressée s'est transformée en légitimation affichée ». C'est assez correctement décrire les phases du processus qui a vu la B.D. se rapprocher de l'avant-scène pour finir par escalader le piédestal. C'est aussi montrer qu'on ne sait plus trop quoi étudier, puisqu'avec ce qui dort sur les dizaines de kilomètres de rayons des Archives, Bibliothèques publiques et autres réceptacles du "dépôt légal", on a l'impression que tout est dit, et qu'il est impossible et vain d'essayer de dénicher de nouveaux filons de recherche. C'est ainsi que le patron de thèse en est réduit à réorienter les futurs chercheurs : « Eh coco, si tu allais voir du côté de la B.D. ? ».
La conséquence de tout ça, c'est que les intellos et universitaires de tout poil, à commencer par les spécialistes de "sciences" humaines, ne croient plus déshonorant d'élever à la dignité d'objet de savoir classique ce soi-disant "neuvième art", qui aurait dû se contenter du statut d'art mineur réservé au passe-temps des petits et des grands enfants. Du coup, des savantasses se sont mis à gamberger, à baver du savoir et à produire des concepts forgés "ad hoc" par les boyaux de leurs têtes, faisant fleurir de grands jardins de prises de tête carabinées et d'abstractions incolores, inodores et sans saveur.
Tandis que Sylvain Lesage s'interroge douloureusement sur l'expression « éminemment problématique » d' "imagerie populaire", et que Nicolas Tellop découvre que, dans une bande dessinée où l'auteur adapte une œuvre littéraire, « l'économie narrative se déplace en grande partie du langage écrit vers celui du dessin » (mâtin ! quelle perspicacité !), Thierry Groensteen — le maître d'œuvre de toute l'entreprise — juge que « le propre du héros est d'aller s'empêtrer dans des histoires, pour mieux s'en dépêtrer au terme d'une intrigue fertile en rebondissements ». On ne saurait mieux dire le fond des choses, dirait Vialatte. Je signale juste à l'éminent "scientifique spécialisé dans la B.D." — je me marre ! — que Zantafio, le cousin malfaisant de Fantasio, se fait appeler le général Zantas, et non Zantos, dans Le Dictateur et le champignon, avouez que ça la fiche mal.
Bon, je pourrais passer un bon moment à brocarder les trouvailles lexicales, à me gausser des inventions sémantiques et à tourner en dérision les innovations intellectuelles dont la cinquantaine de balourds diplômés alourdit la barque de ce simple divertissement que doit rester la bande dessinée, mais on a mieux à faire, n'est-ce pas. Il reste que ce Bouquin de la bande dessinée est un livre fondamentalement inutile, et que j'ai dépensé 30€ en pure perte. J'aurais dû un peu regarder dedans avant. Cela me renforce dans ma conviction que l'obsession des sciences-humanistes, sorbonards, sorbonagres et sorbonicoles (merci maître François Rabelais) de transformer le moindre fait humain en objet de savoir digne d'attention est une duperie, et probablement une imposture.
Accessoirement et au surplus, moi qui me considère simplement comme un vieil amateur, je me permets de regretter que l'édition de B.D. soit devenue cette forêt inextricable, cette jungle découpée en ghettos culturels délimités par de redoutables frontières de genre. D'éminents intellos auront beau me dire que les temps ont changé, que x, que y et que z, je n'en démords pas : un art mineur n'a aucun droit à être traité à l'égal d'un art majeur. Je me rappelle une dispute mémorable qui avait opposé Guy Béart et Serge Gainsbourg sur un plateau de télévision : le premier soutenait que la chanson est un art aussi noble que ceux appartenant au trivium et au quadrivium, ce dont le second se moquait ouvertement et avec force sarcasmes : imagine-t-on Charles Trenet ou Georges Brassens à l'Académie française ? C'est évidemment Gainsbourg qui avait raison. La B.D., après tout, ne se trouve-t-elle pas très à l'aise sur le second rayon ? Vous dites ? De quel droit je me permets de hiérarchiser ? Mais, cher monsieur, du même droit que vous vous permettez de m'affirmer le contraire !
Je conclurai cette petite diatribe par une modeste considération sur l'évolution du présent monde : on sait que les excellents pianistes surabondent, que les violonistes impeccables foisonnent, que les dessinateurs doués fourmillent et que la littérature souffre d'un surpeuplement de gens qui savent écrire correctement. Au point que, chacun dans sa spécialité, tout ce petit monde se trouve en butte à la saturation du marché de l'emploi. Trop de gens veulent jouer du piano, du violon, du pinceau (de la "tablette graphique" pour les plus "modernes") ou du stylo (pardon : du traitement de texte). Le nombre de clients intéressés n'est pas extensible à l'infini. Dans ces conditions, difficile de percer et de vivre convenablement de son art.
Il en est de même à l'Université : trop de gens ont l'ambition de devenir sociologues, historiens, philosophes, économistes, que sais-je. On ne sait plus où les fourrer. On ne sait plus quoi en faire ni quoi leur faire faire. On ne sait plus où donner de la "recherche" ou de la "spécialité". Comment occuper (et payer) tant de cerveaux ? L'Université déborde, étouffe, s'effondre sous son propre poids d'intelligence, obligée de développer une infinité de micro-domaines, de micro-spécialités et de micro-filières, autant de "champs" plus pointus que la voix de ma concierge et plus étroits que le jardin de mon oncle Symphorien.
Il y a tellement d'intelligences en exercice qu'elles se contredisent, s'annulent, et qu'il n'est plus possible de comprendre quoi que ce soit au monde tel qu'il vient. Face à ce Niagara de verbe et de savoirs qui voudrait m'expliquer ce que je dois penser de ce que j'aime ou déteste et pourquoi il faudrait que je pense autrement, je m'efforce de cultiver le tout petit bout de jardin respirable que la vie a ouvert autour de moi.
Voilà ce que je dis, moi.
Note 1 : Je m'abstiendrai de dire quoi que ce soit des articles "Colonialisme", "Femme (1)", "Femme (2)", "Homosexualité", où s'expriment en liberté, méticuleusement épouillés pour apparaître dans leur splendeur arrogante, les stéréotypes culturels à la mode, je veux dire ceux qui détiennent aujourd'hui l'autorité, je veux dire ceux qui font la police dans les avenues des opinions.
09:00 Publié dans BANDE DESSINEE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bande dessinée, thierry groensteen, lewis trondheim, le bouquin de la bande dessinée, bouquin robert laffont, éditions le lombard, éditions dargaud, éditions casterman, éditions dupuis, jerry spring, gil jourdan, marc dacier, marvel, mangas
dimanche, 03 juillet 2022
POURQUOI ?
Y a-t-il d'autres questions ? Je suis sérieux.
09:00 Publié dans BANDE DESSINEE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bande dessinée, hergé, les aventures de tintin, le lotus bleu, tchang tchong-jen, tintin
jeudi, 23 juin 2022
MENUE LEÇON DE PHILOSOPHIE
Pouvez pas le louper.
09:00 Publié dans BANDE DESSINEE, HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humour, bande dessinée, hergé, les aventures de tintin et milou, le lotus bleu, philosophie
mercredi, 22 juin 2022
MACRON DANS UNE IMPASSE ? ...
... UNE IMPASSE EN CUL-DE-SAC SANS ISSUE DONT IL NE PEUT SORTIR ?
09:00 Publié dans BANDE DESSINEE, HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bande dessinée, humour, hergé, les aventures de tintin, le sceptre d'ottokar, emmanuel macron, impasse politique, élections législatives, politique, france
mardi, 21 juin 2022
COMMENT GOUVERNER ...
... AVEC DES DÉPUTÉS INGOUVERNABLES ?
Mais ça pourrait aussi être le conseil des ministres.
09:00 Publié dans BANDE DESSINEE, HUMOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humour, bande dessinée, hergé, les aventures de tintin et milou, les sept boules de cristal, politique, chambre des députés, jean-luc mélenchon, marine le pen, emmanuel macron, élisabeth borne